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Poésie
Alba nova - éditions A fior'di carta juillet 2008
Parution juillet 2008
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Nouvelles et fragments
Recueil : Petites faiblesses humaines
Désir, ambigüité des sentiments, hypocrisie, cruauté...
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Premier prix du festival Escales hivernales de Lille
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Journal d'une insulaire : JDI
Le quotidien d’une jeune corse, dans une famille névrotique.....
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Le journal du roman

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Hors de l'espace et du temps
Un lundi sur deux, pour sortir ensemble des sentiers battus...
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La faille du Diable et compagnie
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Équilibre

« L'art du guerrier consiste à équilibrer la terreur d'être un homme avec la merveille d'être un homme. »
Carlos Castaneda
Extrait de La Roue du temps

"Equilibre. Ce qui permet de ne pas tomber. De ne pas sombrer. On trébuche, on perd l’équilibre. Non. C’est parce que tu as perdu l’équilibre, c’est parce que l’harmonie s’est rompue en toi et dans ta perception du chemin, que tu as trébuché. Tu rétablis l’équilibre, tu reprends ta route.
On dit souvent, pour se consoler, que la marche est une succession de déséquilibres, que le déséquilibre est le propre du mouvement, de l’évolution et que l’équilibre absolu est une forme de blocage… Mais non. Ou plutôt si, mais seulement dans une vision étroitement humaine, et horizontale, de l’équilibre. Car l’immobilité n’est pas équilibre. Et l’immobilité de notre corps debout, planté dans la terre, n’est qu’apparente, car nous sommes soumis aux énergies et aux forces qui régissent l’univers. Cette immobilité-là n’est pas absence de mouvement, mais renoncement et statu quo. Elle n’est pas équilibre, elle est pétrification.
L’équilibre ce n’est pas seulement à l’intérieur de soi. L’équilibre global, l’équilibre dans la verticalité, dans la prise en compte de tous les niveaux de conscience, c’est l’harmonie. Toutes les vibrations harmonisées, comme dans un orchestre : les relations aux autres, l’environnement, les pensées, les caractéristiques profondes de notre être, les aspirations… Comme dans un orchestre, la note juste, c’est-à-dire l’acte juste, au moment opportun. L’équilibre, c’est quand le funambule ne fait plus qu’un avec sa corde et avec l’espace, quand il parvient à régler sa fréquence en fonction de la fréquence du vide, au-dessous, et du vide au-dessus. L’équilibre, c’est faire du patin à glace sur un miroir sans matière.
Les apparences sont trompeuses. Voyez l’équilibre de l’iceberg, à la surface de l’eau. Visuellement, ce n’est pas équilibré, il y a sous la surface près de 90% du volume. Mais l’équilibre de l’iceberg sur les flots est réalisé sur cette ligne-là. Pourquoi cet équilibre n’intervient-il pas lorsque les deux moitiés du bloc sont exactement réparties, en taille, en volume ? Parce qu’il existe d’autres forces en présence que celles qui sont immédiatement visibles et accessibles à nos sens. Des forces qui ont été découvertes et mesurées par la physique.
L’équilibre, c’est quand toutes les forces sont équilibrées.
Force d’attraction, force centripète, capacité à agir comme un aimant dans l’univers, capacité à construire, éclairer, comprendre, capacité à rassembler ce qui est épars. Force de répulsion, force centrifuge, capacité à agir comme une polarité inversée, à repousser au loin ce qui n’est pas en harmonie, capacité à enlever, lisser, purifier, à brûler l’ivraie, à sécher la moisissure, à illuminer les angles obscurs, à chasser la poussière en un mot, à faire le ménage.
Une force n’est pas supérieure à l’autre. Il n’y a pas une force positive et une force négative. Elles sont toutes les deux indispensables pour atteindre l’équilibre de l’homme réalisé, de l’homme aux cinq dimensions représenté par Leonard de Vinci. Et cet équilibre ne se mesure ni en mètres, ni en kilogrammes, ni en euros, ni en quarks…
L’équilibre, c’est la balance qui ne penche plus et qui s’élève, elle-même sans poids, et qui n’a plus rien à peser parce que les corps ne sont plus soumis aux lois de la gravité.
Équilibre. Ce qui permet de ne pas sombrer.
L’équilibre parfait, c’est lorsque l’être, élevé, touche à cet instant de grâce où il évolue hors de l’espace et du temps."




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