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Poésie
Alba nova - éditions A fior'di carta juillet 2008
Parution juillet 2008
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Nouvelles et fragments
Recueil : Petites faiblesses humaines
Désir, ambigüité des sentiments, hypocrisie, cruauté...
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Premier prix du festival Escales hivernales de Lille
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Journal d'une insulaire : JDI
Le quotidien d’une jeune corse, dans une famille névrotique.....
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Hors de l'espace et du temps
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Scénario
La faille du Diable et compagnie
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Extrait : Jeu N°4 - Ombre et lumière -85

85.

La fin de l’année approche à grands pas… Et cette période idiote qu’on appelle délicatement « les fêtes », pour faire laïque ! Comme si, dans le monde entier, tous ceux qui fêtent Noël ne savaient pas qu’il s’agit d’une fête religieuse. Et la plupart de ceux qui ne fêtent pas Noël le savent aussi. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ne le célèbrent pas. Je déteste l’hypocrisie de Noël ! Je déteste les décorations, les guirlandes et les lumières clignotantes. J’ai envie de sortir une nuit quand tout le monde dort, et de me faire un massacre au calibre ! D’allumer chaque ampoule pour qu’elle soit définitivement éteinte ! Et cette année encore plus. Et Josette qui s’est mise en tête de « faire quelque chose » comme elle dit. On fait quelque chose mon lapin cette année pour les fêtes ? Tu veux faire quoi mon roudoudou ?

Qu’est-ce que ça peut me mettre en rogne ! Lapin, roudoudou et tous ces surnoms débiles. Depuis le temps que je lui dis que ça m’insupporte, elle insiste. Et voilà ! Après, il ne faudra pas s’étonner si elle pleure encore. Et l’autre qui est partie à Megève avec la moitié de sa parentèle ! Où tu la mets ! Madame s’en va à Megève… Et moi je reste ici comme un con. À tourner en rond. Et à me rendre à l’évidence. Je suis accro. Putain de moi je suis accro ! Amoureux d’une petite bourgeoise snob qui va jouer avec moi quelque temps et me jettera ensuite pour se maquer avec un de sa caste !

Putain quel con je fais ! Elle est partie avant-hier, elle n’a pas téléphoné une seule fois et moi je compte les jours ! Elle ne rentrera que le 3 janvier. Va savoir si elle ne m’aura pas déjà remplacé d’ici là…

Les fêtes… Tu parles… Quelle tristesse… Si Josette s’approche elle prend une tarte ! Ce n’est pas très gentil de ma part mais je suis à bout. Il faut vraiment qu’elle s’en aille au lieu de pleurnicher et de me fixer avec ses yeux mouillés. Et au moins… Au moins si je dois subir les lumières agressives et omniprésentes, au moins, pitié, faites qu’elle se taise ! À défaut du confort discret de l’obscurité, accordez-moi un peu de silence et de répit…

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