À lire

Poésie
Alba nova - éditions A fior'di carta juillet 2008
Parution juillet 2008
Lire la totalité de l'article 1 ... et de l'article 2
Voir les extraits
Inédits

Nouvelles et fragments
Recueil : Petites faiblesses humaines
Désir, ambigüité des sentiments, hypocrisie, cruauté...
Lire la totalité de l'article
Voir les extraits
Premier prix du festival Escales hivernales de Lille
Fragments

Roman
Journal d'une insulaire : JDI
Le quotidien d’une jeune corse, dans une famille névrotique.....
Lire la totalité de l'article
Voir les extraits
Le journal du roman

Chroniques
Hors de l'espace et du temps
Un lundi sur deux, pour sortir ensemble des sentiers battus...
Lire toutes les chroniques

Scénario
La faille du Diable et compagnie
Écrire des scénarios est une autre façon d'écrire...
Lire la totalité de l'article
Lire tous les articles

_________________________________________________________



Infini

« Si tu veux progresser vers l'infini, explore le fini dans toutes les directions. »

Johann Wolfgang von Goethe

Le nez dans les étoiles, posez-vous la question : êtes-vous plutôt fasciné ou effrayé par cet infini, dont la voûte étoilée n’est que le seuil, et dont la réalité se dérobe à l’entendement humain ?

À première vue, tout ce qui concerne l’infini n’est que théorie et modèles mathématiques en puissances de 10. Ou métaphore. Impossible de faire l’expérience de l’infini.

Impossible ? À voir. Et si c’était l’inverse ? Si c’était la finitude qui n’était que théorique ? Prenons un exemple : le nombre d’êtres humains qui peuplent la terre est fini et connu. Pourtant il nous est impossible de faire l’expérience de cette finitude. L’expérience que nous avons de notre présence en relation avec les autres terriens est une expérience de l’infini. Vous pouvez avoir 300 numéros dans votre portable, faire de la politique et serrer des milliers de mains, même si vous y vouez votre vie, il est impossible de nouer une relation avec chacun. Et les exemples peuvent se multiplier… à l’infini. Infinis les grands espaces, les déserts ou les montagnes, dont les limites ne sont fixées que sur les cartes dessinées par l’homme. Infinis les océans, tant et si bien qu’ils n’ont pas encore livrés tous leurs secrets. Infini, le nombre de peuples, de cultures, de tribus à rencontrer pour comprendre l’évolution du monde. Infinis, les tours et détours de la littérature, des littératures, d’ici ou d’ailleurs, autant de chemins que nous ne pouvons parcourir en totalité. Introspection ? voyage sans fin également, les psychanalystes le savent bien.

L’univers qui nous entoure est un immense labyrinthe, que l’on évolue dans les jungles urbaines, les sphères intellectuelles, les sentiers empierrés ou les mers déchaînées, un labyrinthe qui ne finit jamais de nous surprendre, et dans lequel on tourne en rond, sans jamais trouver, ni le cœur ni la sortie.

En réalité, l’infini est partout, qui attend, de pied ferme, les explorateurs impénitents.

Ce désir d’explorer, cette curiosité insatiable, c’est la curiosité de l’infini, c’est la métaphore de la quête ultime. Les grands voyageurs, les boulimiques, les mono-maniaques, sont des voyageurs de l’infini. Des initiés qui ont compris la vraie nature de l’infini et ne peuvent se contenter de le mettre en équation, mais ont besoin de le vivre, jusqu’au vertige. Vertige des bibliothèques immenses, vertige de la voûte étoilée, vertige des fonds marins, vertige des sommets, vertige de l’atome. Si vous faites partie de ces explorateurs, la réponse que vous avez faite à ma question initiale est facile à deviner, vous êtes de ceux que l’immensité du ciel fascine et intrigue. Et vous êtes conscient que les seules limites sont celles, artificielles, que l’humanité a fabriquées pour se rassurer. Les seules vraies limites sont celles de notre imagination. Tout le reste est infini.

Aucun commentaire: